Les espèces invasives

Les espèces invasives sont une menace pour les abeilles. Ce sont des espèces qui s’implantent dans un milieu neuf et jusque-là vierge, et arrivent à se développer sans frein ni facteurs limitants, excepté les limites du milieu en lui-même et celles de sa propre population.

Le Varroa destructor, la cicadelle, et le scarabée de ruche

An adult female of Varroa destructor, a mite parasiting the honney bee (Apis mellifica). Frontal view, on the head of a bee nymph.

Scale : mite width ~ 2 mm

Technical settings : 
 - focus stack of 32 images
 - microscope objective (Nikon achromatic 10x 160/0.25) on 100 mm extension tubes + adapter

L’un des premiers parasites observés en France fut le Varroa destructor, importé dans les années 1940. Les traitements disponibles contre cet acarien sont réduits et il est toujours en circulation. Un autre, la cicadelle, est plus insidieux dans le sens où il produit du miel. De la famille des cigales et arrivé via l’Italie d’Amérique du Sud, cet insecte a causé des ravages aux forêts tout en produisant beaucoup de miellat, dont les abeilles raffolent et qui a donné naissance à un nouveau type de miel très particulier. La commercialisation de ce nouveau miel a fait hésiter les apiculteurs sur le traitement antiparasitaire de la cicadelle qui a ainsi pu proliférer. Une autre espèce invasive et néfaste est le scarabée de ruche, qui a causé d’énormes dégâts dans les ruches australiennes et américaines et dont le risque est l’introduction en Europe.

Le frelon asiatique

Une dernière espèce invasive, et non des moindres, concerne le frelon asiatique. Cet insecte a été introduit accidentellement aux alentours de 2004 et depuis, envahit allègrement les ruches d’abeilles en s’attaquant aux ouvrières (notamment les espèces Apis mellifera et Apis cerana) ; le frelon se place généralement à l’entrée des ruches et attend sans bouger que les abeilles en sortent afin de les attaquer. Il n’existe pas encore de moyen de lutter efficacement contre ces frelons, dont les nids peuvent mesurer jusqu’à un mètre de large ; très dangereux même pour l’homme, il est conseillé de placer ses ruches dans la mesure du possible à proximité d’un poulailler afin que les poules puissent manger les frelons lorsqu’ils stationnent à l’entrée de la colonie.