Le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique, soit le processus d’augmentation des températures moyennes dû aux émissions excessives de gaz à effet de serre, a un impact sur tout l’écosystème. En effet, ce réchauffement n’engendre pas « seulement » une hausse des températures, mais entraîne tout un dérèglement du climat qui passe par la modification des structures de précipitations, une fréquence plus soutenue des catastrophes naturelles, et un engorgement de capture de carbone impossible à surmonter pour l’écosystème.

Un impact direct sur les abeilles

Les pollinisateurs, et parmi eux les abeilles, sont également menacés par ce dérèglement climatique. Certaines abeilles pourraient commencer par être touchées individuellement par ces transformations, mais à terme, il est possible que les bouleversements menacent l’espèce entière d’extinction, ce qui aurait pour conséquence dramatique de renverser l’équilibre de l’écosystème entier en menaçant la survie d’environ 80% des plantes cultivées sur la planète.

La modification du comportement des plantes

On observe aussi des changements liés au réchauffement climatique sur le comportement des plantes, et notamment sur les plantes entomophiles, c’est-à-dire celles dont la reproduction est assistée via la pollinisation. Les dates de floraison ainsi que leurs répartitions spatiales commencent à varier ; le problème est que les abeilles n’auront pas forcément les mêmes modifications internes liées au climat et leur date de sortie de ruche, dite date d’émergence, risque de ne plus coïncider avec la période de floraison. Il est aussi possible que de nouvelles espèces, à la recherche de conditions de vie plus favorables suite à un changement climatique, s’installent dans un écosystème où résident déjà les abeilles et en modifient les interactions.

Enfin, des effets négatifs du réchauffement climatique tels que la sécheresse et la hausse des températures peuvent être à même de créer un stress chez les fleurs ; celles-ci peuvent alors déclencher un mécanisme de défense et modifier leur odeur florale. Or, les abeilles ont une mémoire olfactive qui leur permet d’associer une odeur à une ressource particulière chez une plante ; si les odeurs habituelles changent, le risque de désorientation chez les abeilles augmente, et le processus de pollinisation risque de ne pas pouvoir être fait.

Il existe donc de nombreuses conséquences néfastes au réchauffement climatique sur le bon déroulement du processus de pollinisation.